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Des nouvelles de Saltimbanque :
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La suite de l’histoire, en Scandinavie:
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Depuis son retour en trombe au fond du fjord d’Oslo, lors de notre périple
baltique en 2018, Saltimbanque, notre fidèle Brise de Mer 28, a coulé des
jours paisibles au cœur de la capitale norvégienne. La faute à cette caisse de bord
qu’il
fallait bien remplir, la faute à une petite épidémie mondiale également, qui a bridé
pendant quelques années nos ambitions de longues navigations. Mais il y a pire
endroit pour se sédentariser et même si nos croisières furent plus courtes et
estivales ces derniers temps, on ne se lasse pas du charme minéral de la
Scandinavie.
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Alors bien sûr la météo fut Scandinave également, et certains étés nous avons à
peine les conditions pour enfin sortir du fjord d’Oslo (60 milles nautiques de
long quand même…) qu’il nous faut déjà rentrer. Parfois le temps est constamment
gris, le vent contraire, ou totalement absent derrière la Norvège et ses hautes
montagnes.
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Aux Valøyene par grand calme plat, juin 2021
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Baignade sur l'île-plage d'Anholt dans le Kattegat, juin 2022.
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Parfois nous profitons de l’abri du skjærgård (ce chapelet d’îles qui protègent
de la houle sur la quasi-totalité des côtes norvégiennes et suédoises) pour
allonger la foulée. Comme en 2022 où nous retournons sur l’île danoise d’Anholt
qui nous avait tant plu lors du convoyage depuis l’Angleterre en 2015.
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Et puis il y eut 2020. Un temps incroyablement parfait : un grand soleil, 25
degrés, une semaine de vent de Nord-Est pour aller jusqu’à Farsund, techniquement
déjà sur la côte ouest du pays, puis une semaine de vent de Sud-Ouest pour rentrer
toujours au portant, c’est quand même plus confortable. Un état de grâce qui nous
voit réaliser tout ce que nous tentons: du spi pendant 24h, des mouillages aux
cailloux parfaits, un bord de fou au travers à plus de 7 nœuds sous le crépuscule
sans fin
d’une nuit d’été boréal…
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Mouillage solitaire à Våre tout au sud de la Norvège, juin 2020
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Le hameau de Dalsholmen, juin 2020
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Les week-ends, nous restons dans le fjord intérieur d’Oslo, notre jardin. Enfin
l’été car l’hiver Saltimbanque dort sous sa bâche protectrice, soit dans un
port-à-bulles (pour garantir que la mer ne gèlera pas), soit au sec.
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Saltimbanque en hiver, dans son port à bulles, janvier 2022
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Plus de photos de nos croisières scandinaves sur notre page Photos.
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A 46 ans et une vie déjà bien remplie, Saltimbanque se porte toujours comme un
charme. Il ne nous a pas fait de panne majeure depuis bien longtemps et nous faisons
tout pour que cela continue autant que possible !
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Outre l’entretien classique (maintenance moteurs, peintures de coque et de pont,
vérifications régulières des équipements divers), nous avons offert à notre cher
bateau un gréement dormant tout neuf ainsi qu’un nouveau foc de brise un peu
plus grand et arisable en 2022. Nous partons aussi cette année avec 2 ancres
neuves, les précédentes ayant rouillé bien plus que de raison.
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Le nouveau foc arisable, notre toile au près à partir de 12-13 nœuds de vent
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Il y a du nouveau aussi à la table à cartes… Alors que nous avons toujours navigué
avec de bonnes vieilles cartes papier, il a fallu se rendre à l’évidence : leur prix
est devenu prohibitif par rapport aux cartes numériques maintenant disponibles très
facilement et sur tous types de support. Nous avons donc fait l’acquisition d’une
tablette « durcie », étanche et résistante aux chocs pour notre cartographie
numérique. En guise de redondance nous avons toujours un ordinateur portable avec
une collection de cartes récupérées lors de notre premier voyage autour de l’Atlantique.
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Saltimbanque nonchalamment amarré le long de Bukkholmen, juin 2023.
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Notre manière de naviguer a évolué également après 9 saisons en Scandinavie. 9
ans sans calcul de marée, sans manœuvre d’écluse, sans passage de raz ou de fort
courant, pratiquement sans houle puisque nous nous cachons derrière le skjærgård
dès que le temps forcit. On se sentirait presque un peu rouillées pour nos
navigations plus océaniques à venir ! Et nous avons pris de drôles de réflexes
aussi… qu’est ce que cette manie de se jeter sur les cailloux comme ça ! Pas
possible de voir un beau rocher rond et doux sans avoir envie d’aller s’attacher
dessus, et se sentir bien à l’abri dans notre « port naturel ».
A chaque
bassin
de navigation ses spécificités, Saltimbanque s’est toujours superbement adapté,
petit bateau parfait :o)
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Pour le reste, Saltimbanque est toujours tout confort, prêt pour les hautes
latitudes avec son poêle à pétrole lampant, sa porte en plexiglas pour abriter
la cabine du plus gros de la pluie, et … son placard à cirés qui restent la
meilleure protection à l’extérieur.
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Sans oublier l’immense piscine, ici opportunément équipée d’un plongeoir près de
Tjømme, juin
2023
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Une nouvelle étrave pointera bientôt vers d’autres horizons à découvrir…
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Nous ne pouvons conclure cette page sans vous faire part d’un heureux événement
: Saltimbanque a depuis peu un grand-frère de 3m de plus et de… 32 ans son
cadet, privilège des bateaux ! Pour l’instant « en couveuse », il nous attend
pour quelques mois avant de nous emmener vers de nouvelles aventures au long
cours, de belles balades au grand air, « Ut på tur » comme on dit en Norvégien.
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C’est donc a priori notre dernier grand voyage avec Saltimbanque, qui sera mis
en vente à notre arrivée en Bretagne. Une sacrée page de 17 ans et 25 000
milles
d’aventures minimalistes se tournera alors, et nous espérons de toutes nos âmes de
saltimbanques qu’un nouveau chapitre tout aussi passionnant s’ouvrira alors devant
lui…
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Au mouillage de Lindholmen, juin 2023
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